Pour mieux comprendre les enjeux de la pédagogie de l'écoute et quelle démarche il fallait mettre en place, j'ai réalisé un petit document synthétique qui résume l'introduction très intéressante de l'ouvrage "11 histoires pour une année de langage en GS" dont voici les grandes lignes : 

11 histoires pour une année de langage

CONSTATS : 

- Les élèves sont très rarement amenés à construire leur intervention;

- Trop peu d’élève prennent la parole et pas assez longtemps;

- Les élèves des milieux défavorisés n’investissent pas les séances dont les modalités et les enjeux leurs sont étrangers.

PEDAGOGIE DE L'ECOUTE : 

- Laisser le temps aux élèves de réfléchir et de construire leurs interventions; 

- Assurer aux élèves le droit de répéter et reformuler ce qui a déjà été dit; 

- Poser des questions ouvertes, ne pas donner les réponses à ses propres questions; 

- Proposer un format de séance régulier : 1ère partie RESTITUTION 2ème partie : COMPREHENSION 3ème partie INTERPRETATION

- Proposer des textes narratifs non illustrés car l'écoute d'un texte non illustré est l'activité qui se rapproche le plus de la lecture autonome qu'ils feront au CP.

- Favoriser la CLARTE COGNITIVE : les élèves comprennent l'intérêt de ces apprentissages et peuvent dire ce qu'ils ont appris. 

La pédagogie de l'écoute

Lire la suite...

S'il y a bien un domaine qui est difficile de travailler en maternelle mais ô combien essentiel, c'est bien le LANGAGE ! 

Le langage, c'est vaste, on l'utilise tout le temps, tous les jours.

J'ai lu il y a quelques années l'excellent ouvrage Mireille BRIGAUDIOT "LANGAGE ET ECOLE MATERNELLE".

Dans les nouveaux ajustement des programmes parus au BO du 24 juin 2021, le langage y a une place prépondérante.

Mais si on n'utilise pas de méthodes spécifiques pour développer des compétences langagières spécifiques, des structures syntaxiques adaptées et du vocabulaire précis, on peut vite passer à côté de l'essentiel ! 

Je vous propose donc un petit article qui répertorie les outils que j'utilise et qui ont extrêmement bien marché :) 

• 11 Histoires pour une année de langage

Une grande découverte pour moi cette année ! 

Je me suis aperçue que je faisais bcp d'erreurs dans ma manière d'aborder la compréhension d'un texte (l'enseignant en général parle trop et pose des questions trop fermées, ne laisse pas les enfants reformuler une idée qui a déjà été donnée).

L’objectif de la démarche proposée est de permettre aux élèves de s’approprier un langage oral élaboré correspondant aux attentes des Programmes à la fin du cycle 1.

La démarche est celle de la Pédagogie de l’écoute . Sa mise en œuvre donne aux élèves une conscience claire de ce qui est attendu en langage tant sur le plan discursif (raconter, expliquer, faire des hypothèses) que sur le plan cognitif (mémoriser, expliquer, imaginer).

Les textes ne possèdent pas d'image, volontairement.

Ces textes non illustrés constituent en effet pour les élèves la première source des idées, des notions, des structures et du vocabulaire qui leur permettent de construire leurs interventions qui iront en s’allongeant au fil de l’année.

Narramus : apprendre à comprendre et à raconter une histoire

On ne présente plus la méthode de Sylvie Cèbe et Roland Goigoux.

Il s'agit dans un premier temps de travailler en amont le vocabulaire ainsi que des expressions qui seront présentes dans l'album à travers d'images à projeter.

Puis, d'élaborer des hypothèses sur la suite de l'histoire ou sur ce qui a pu se passer entre 2 événements.

La donnée la plus remarquable et la plus difficile pour les élèves est de se mettre à la place des personnages en se demandant ce qu'ils pensent.

Je vous conseille vraiment de lire et relire l'introduction des livres qui est très intéressante.

Les effets positifs de cette méthode ont été relayés dans cet article du café pédagogique.

Pour le moment, dans ma classe, j'ai fait : 

- la sieste de Moussa

- La chasse au Caribou

- le jour où loup gris est devenu bleu

- les deniers de compère lapin

Mais il en existe plein d'autre pour des niveaux différents ! 

Titres déjà disponibles :

- Titre 1 : La sieste de Moussa MS/GS

- Titre 2 : Les deniers de Compère Lapin GS/CP 

- Titre 3 : Le machin PS/MS

- Titre 4 : La chasse au Caribou MS/GS

- Titre 5 : La chèvre biscornue GS/CP

- Titre 6 : Un peu perdu PS/MS

- Titre 7 : Petite Taupe, ouvre-moi ta porte ! PS/MS

- Titre 8 : Le jour où loup gris est devenu bleu GS/CP

- Titre 9 : Une petite oie pas si bête  MS/GS

- Titre 10 : Trois courageux petits gorilles PS/MS

- Titre 11 : Susie, petite oie, regarde derrière toi ! PS/MS

- Titre 12 : Les trois grains de riz GS/CP

APPRENDRE LA GRAMMAIRE AVEC DES JEUX DE CARTES

Les jeux de cartes proposés ici ont chacun un objectif langagier particulier, s’inscrivant dans une progression établie de manière à augmenter au fur et à mesure la difficulté des productions langagières. Ainsi, le style indirect est prédominant parce qu’il est le meilleur inducteur de complexité.

Les objectifs travaillés à travers les séances sont très intéressants pour un début d'année : 

• observer les difficultés de prononciation des enfants
• inciter les enfants à formuler une demande correcte en utilisant une phrase simple.
• accepter et admettre qu'il faut donner la carte qui lui a été demandée.
• créer une situation de communication inter-élèves pour que l'enfant formule correctement une demande précise, claire et polie
• sensibiliser à l'accord en genre de l'adjectif avec le nom (je voudrais la petite fille avec la robe verte)

PARCOURS LECTURE

A travers des séquences diverses et aux thèmes variés, les compétences du DIRE/LIRE/ECRIRE sont travaillées sous différents angles.

J'aime bcp cet ouvrage très complet.

Voici qq séquences que j'ai mises en place : 

- L'OGRE

Des fins de loup

Va t'en grand monstre vert ! 

Après la découverte de l'ouvrage de Pierre Péroz, 11 histoires pour une année de langage, je cherchais un ouvrage pour mes CP qui pouvait faire suite.

Je vais donc tenter à la rentrée : Une histoire par jour, 120 séances pour enseigner la compréhension.

Cette méthode s'appuie sur l'enseignement explicite : on va dire aux élèves : 

• ce qu'ils vont apprendre
• quelles stratégies ils devront mettre en place
• comment, quand et pourquoi il faut le faire.

Il faut d'une part décrire les stratégies dans un vocabulaire compréhensible et d'autre part guider les interactions des élèves avec des indices, des étayages tout en diminuant progressivement ces aides.